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Marion Romanelli, valeurs d’exemple

Blessée au genou il y a un peu plus d’un an, la latérale montpelliéraine (22 ans) vient d’enchaîner 2 titularisations en D1. Un retour mérité pour une joueuse discrète mais qui gagne à être connue. Rencontre à l’heure de recevoir Dijon ce samedi à Grammont (14h30)

Il suffit de voir son sourire aussi timide que sincère pour mesurer son bonheur d’être là, de courir, de multiplier les appels et les centres depuis son aile droite. « Ça fait plaisir de revenir dans le groupe, de voir qu’on me redonne un peu ma chance en me permettant de jouer, explique Marion Romanelli. L’entraînement c’est une chose, mais être en situation de match, c’est toujours différent. » En reprenant le chemin des terrains de D1 féminine, la latérale montpelliéraine  (22 ans), Championne du Monde U17 en 2012 et vice-championne du Monde U20 en 2016, espère retrouver le fil d’une ascension stoppée brutalement un soir de fin janvier 2018, où elle a été victime d’une rupture du ligament croisé du genou alors même qu’elle était appelée pour la 1ère fois de sa carrière en Equipe de France A. « Ce n’était même pas réellement un contact, juste un petit déséquilibre, se souvient-elle. Je n’ai pas compris tout de suite ce qu’il se passait car je n’ai pas senti de craquement, juste une sensation désagréable. Mais, le lendemain, le diagnotic est tombé. »

je n’avais pas le droit de me lamenter

Beaucoup se serait lamenté, aurait étalé leurs états d’âme sur les réseaux sociaux ou ailleurs; Pas la native de Lambesc. Le sourire continuellement vissé sur son visage, elle a travaillé sans relâche et dans la bonne humeur en attendant des jours meilleurs. « Bien sûr que j’étais frustrée sur le coup. J’étais appelée en équipe de France pour la première fois, même si je pense que ce n’était qu’une revue d’effectif, je m’apprêtais à jouer un match au Stade Vélodrome de  Marseille dans ma région natale, il y avait des échéances importantes avec le club en championnat et en Ligue des Champions mais il fallait bien voir le bon côté des choses, explique-t-elle. Je me suis dit que c’était peut-être un moyen pour mon corps de me dire qu’il avait besoin d’une pause. » Une remarque étonnante de recul qui cache une vision de la vie bien plus profonde et rafraichissante. « Mes études de kiné (qu’elle mène conjointement à sa vie de sportive de haut niveau) m’ont aussi beaucoup aidé. En faisant mes stages en hôpitaux ou en institut, je voyais des choses bien plus graves donc je n’avais pas le droit de me lamenter sur une blessure comme celle-là. Mon genou allait se remettre, il me fallait juste du temps. En outre, c’était une expérience enrichissante dans le sens où j’ai vécu ce que certains de mes patients risquent de vivre. Ça me permettra de pouvoir mieux les accompagner et les conseiller. »

Donner le maximum jusqu'au bout

Loin de donner des leçons – « Dans une rééducation, il y a des moments où tu progresses, d’autres où tu sens que tu stagnes et que tu doutes, je n’ai pas échappé à la règle. Quand tu te retrouves seule dans ta salle de muscu parfois c’est dur. Les filles me manquaient.  » - Marion a simplement essayé de donner le meilleur d’elle-même durant sa rééducation comme elle le fait sur le terrain ; Et la récompense a fini par venir. D’abord entrée en jeu contre Rodez mi-novembre, elle vient d’enchaîner deux titularisations contre Soyaux et le PSG. « Avant la trêve, j’étais un peu dans le dur. Je trouvais le temps long pour revenir. Les vacances m’ont fait du bien, je suis revenue très motivée et le fait de sentir la confiance du coach m’a fait beaucoup du bien. » Dans son style caractéristique de latérale contre-attaquante qui ne lâche jamais rien, Marion Romanelli apporte son talent et sa grinta au couloir droit montpelliérain, tout en permettant à Marion Torrent d’apporter un plus indéniable au milieu du terrain. Des qualités qui pourraient être une nouvelle fois très précieuses à l’heure de recevoir Dijon aujourd’hui à Grammont. « Je suis certaine que ce groupe a la capacité de se relever pour aller chercher la victoire aujourd’hui. Il y a 15 jours contre le PSG, même si l’entame a été très compliquée, personne n’a baissé les bras, tout le monde s’est battu jusqu’au bout. C’est à mon sens ce qu’il faut retenir pour la suite. »

La suite, c’est donc cette après-midi contre Dijon, aube d’une fin de saison où l’objectif sera, collectivement, selon Marion « de gagner tous les matchs qui restent car on doit donner le maximum jusqu’au bout ». Sur le plan personnel, la n°13 montpelliéraine espère simplement « jouer, gagner un peu plus de confiance et de progresser au maximum », tout en savourant « son immense plaisir de retrouver le terrain. » Le tout avec cette bonne humeur, ses  valeurs et cette mentalité irréprochable qui font d’elle un véritable exemple.