Profession gardienne de but (2ème partie)

Avant le match à SAint-maur dimanche (15h, 10e journée de D1), 2e partie de notre dossier "dis moi quel est ton poste, je te dirai qui tu es" consacré aux gardiennes de buts du mhsc

Au bal des souvenirs : Toulouse, Mondial U20 et maillot bleu

Qui dit carrière dit bons et mauvais souvenirs. Au rayon des plus compliqués, Solène Durand avoue que l’élimination du mondial des moins de 20 ans suite à une sortie manquée, il y a un an est demi l’a profondément marquée « J'ai mis un certain temps à m’en remettre, ça a été très dur. Heureusement que mes parents et ma coloc en équipe de France Sophie Vaysse ont été là pour me soutenir dans cette période et je les en remercie. »

Au rayon des soirées cauchemardesques, Laëtitia Philippe range pour sa part la demi-finale de coupe de France contre Lyon en 2013. « On s’était qualifié aux tirs au but, mais le match avait été déclaré à rejouer. Au final on perd et je prends un carton rouge. »

Fort heureusement, ces moments durs ont été compensées par de fortes joies. Si sa carrière n’en est encore qu’à ses débuts, Elisa Launay assure que la victoire à Toulouse qui a permis au U19 du MHSC de se qualifier pour la phase finale du championnat l’an passé, a déjà une place de choix dans son album souvenir. De son côté, Solène Durand retient « les 3 années passées en U19 avec le MHSC et notamment le succès lors la dernière finale de ce championnat à Clermont en juin 2013 ». Un souvenir en lettre majuscule suivi d’un autre quelques jours plus tard avec le titre de championne d’Europe U19 remporté avec l’équipe de France en battant l’Angleterre en finale au Pays de Galles. Un maillot bleu de France qui a aussi une saveur particulière pour Laëtitia Philippe. « Je retiens ma première sélection en Serbie en 2009, mais aussi la dernière contre les Pays-Bas il y a quelques semaines. Avec mes blessures, ça faisait plus de trois ans que je n'avais pas porté maillot bleu. C'était une grande fierté de rechanter la marseillais et d'être titulaire en équipe de France. »

Références, nouveau poste et couleurs de maillot

Lorsqu’on leur demande d’évoquer leurs références ou idoles de jeunesse, Elisa Launay opte pour Hugo Lloris tandis que ses deux aînées préfèrent Fabien Barthez, souvenirs d’enfance et de mondial 1998 obligent « C'est pour ça que j'ai pris le numéro 16 », sourit Laëtitia. Admiratrice de Barthez, Solène Durand ajoute également Grégory Coupet parmi ses références : « J’allais souvent voir Lyon qui n’est pas très loin de chez moi, et j’avais eu la chance de le rencontrer. Il avait été très sympa et m’avait même offert son maillot. »

Question maillot justement, les gardiens ont parfois des superstitions particulières au niveau de sa couleur. « Superstition, je n’irai pas jusque là mais c'est vrai que si je commence la saison avec une couleur et que ça fonctionne plutôt bien, je vais essayer de la garder, souligne Laëtitia Philippe avec le sourire en coin. Le jaune fluo me convient très bien et d’ailleurs ça marche bien pour nous donc, pas de raison de changer. » Un jaune fluo qu’avoue ne pas trop aimer Solène Durand - « Je suis très blanche et ça ne va pas avec mon teint, je trouve » - qui préfère le orange en club et le rouge en équipe de France « parce que j’ai gagné la majeure partie de mes titres en U19 avec le MHSC en orange et que je portais un maillot rouge lors du titre de championne d’Europe avec l’Equipe de France. (photo du haut NDLR) » Superstitieuse Solène ? « peut-être un peu sans doute mais pas au point non plus d'en faire trop » Alors, jaune ou orange ? C’est à Elisa Launay de trancher « Ma couleur préférée, c’est bleu turquoise, mais j'aime beaucoup le jaune fluo de cette année. J'aimerais bien pouvoir le porter en U19 d’ailleurs, car nous n’avons pas le même ». Le message est passé…

Pour conclure, on s’est amusé à demander à nos 3 gardiennes quel poste elles choisiraient si elles devant évoluer dans le champ : « le seul poste où j'étais "potable", c'était défenseur latéral droit. Je ne faisais que tâcler », répond Elisa Launay dans un grand éclat de rire. « Ce serait bien de jouer attaquante car ça me permettrait de vous marquer des buts, répond Solène, mais j’opterai pour un poste en charnière centrale car on y a une bonne vision du jeu et j'adore ça. » Laëtitia a choisi pour sa part le poste de défenseur ou milieu excentrée. « On me dit que je cours assez vite. Du coup je pourrais me servir de ma vitesse pour déborder ou rattraper les attaquantes adverses. »

L’une vue par l’autre ça donne quoi ?

L’avis d’Elisa Launay : « Ce sont deux gardiennes déterminées. À chaque entraînement, elles sont à fond, très concentrées. Lors des spécifiques on rigole, c'est ludique mais dès que l'exercice commence, c’est très sérieux. Laetitia a eu une grave blessure et quand je vois comment elle est revenue ça force le respect. Quant à Solène, elle ne lâche pas, elle est toujours aussi déterminée et ça aussi ça force le respect »

L’œil de Solène Durand : « Ce sont deux très bonnes joueuses. Elisa a une marge de progression importante. Elle est très à l'écoute et je pense que ça peut être une bonne gardienne. Elle doit aussi progresser au niveau de la communication parce qu’à ce poste, c'est important. Concernant Laëtitia, après toutes les blessures qu'elle a eu, elle revient bien. C'est un bien pour le club et pour l'équipe de France car c'est une bonne joueuse. Je pense qu'elle a un très bel avenir si les blessures la laissent tranquille. »

L’avis de Laëtitia Philippe : « Avec Solène, on évolue ensemble depuis un petit moment déjà. C'est une bonne gardienne et je pense qu'elle peut être titulaire partout en D1. Elle a beaucoup de qualités. Elisa, c'est la jeunesse, l'insouciance. Si elle continue à travailler, elle a vraiment le potentiel pour faire de bonnes choses. Elle a l'âge de ma petite soeur donc ça me fait toujours un peu bizarre » (sourires).

Le match à Saint-Maur vu par Laëtitia Philippe