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Laëtitia Philippe : « ça va finir par payer »

Après le scénario cruel de la semaine passée (défaite 0-1 à la 89e minute face au PSG), l’équipe féminine du MHSC retrouve la compétition ce week-end avec un déplacement à Saint-Etienne (dimanche 15h). Avant cette rencontre, la gardienne montpelliéraine Laëtitia Philippe s’est confiée à www.mhscfoot.com. Entretien

Laetitia, comment te sens-tu après le scénario cruel du dernier match face à Paris ?

C'est dur à digérer mais je pense que nous avons fait un match solide. On peut tout de même s'en servir comme d'un match référence, au moins sur le plan défensif. Offensivement, ça été plus compliqué, mais c'est dur d'attaquer face à une telle équipe. On a vu que nous étions une équipe capable de défendre ensemble, d’être solidaire et ça c'est très important, même s'il est vrai que c'est dur mentalement d’encaisser un but à la 89e minute, surtout à domicile.

 

Ce match face à Paris vous a-t-il permis de vous rassurer après la défaite à Lyon la semaine précédente ?

Oui. Personnellement, j'ai tout de même encaissé quatre buts à Gerland donc je ne l'ai pas encore digéré mais bon… Après, on sait que c'est Lyon et que cette équipe est toujours au-dessus. Nous savions que nous allions là-bas en n’étant pas forcément tout à fait prêtes collectivement vu que ce n'était que la quatrième journée. Ça a été une claque, c'est certain, mais ça sert aussi parfois. Après, il faut rebondir.

 

Le MHSC a du mal depuis quelques saisons face aux autres membres du big 4 (Lyon, PSG, Juvisy) Cette bonne performance collective face à Paris vous a-t-elle permis de prendre conscience de vos qualités ?

Je pense que nous sommes capables de faire de bons résultats face à ces équipes-là, il faut juste que l'on en prenne conscience. Le groupe est de qualité, les recrues nous amènent de l'expérience et cela nous apporte un peu plus de sérénité. Je pense et j'espère que cette année nous aurons moins de complexes face au PSG, à Juvisy ou à Lyon, même si Lyon reste toujours, à mon sens, au-dessus. Ce sont des rencontres difficiles, mais c'est toujours bien de jouer ce genre de matchs de haut niveau car c'est dans ce genre de rencontre que l'on apprend le plus et que l’on progresse. Si je pouvais jouer des matchs comme ceux-là tous les week-ends ce serait avec plaisir.

 

Globalement quel est ton regard sur le début de saison ?

J'ai raté les deux premiers matchs en raison d'une blessure à l'adducteur. Je suis tout de même venue voir les rencontres et il est certain qu'au début c'était difficile. Nous avons eu du mal à nous trouver mais cela se comprend au vu de l'effectif et des changements qu'il y a eu durant l'intersaison avec pas mal de départs et d'arrivées. Il fallait le temps que ça prenne. On sent une vraie solidarité, le groupe vit bien. On fait les efforts les uns pour les autres, le vestiaire est sain… Ça se passe bien. L'ambiance est bonne et je pense que cela se ressent sur le terrain. Quand on est en difficulté, on sent que le groupe est solidaire. Je suis certaine qu'à un moment donné ça va nous aider et ça va finir par payer.

 

Un mot sur Saint-Étienne, votre prochain adversaire, ce dimanche…

J'espère que ce match va nous permettre de confirmer sur le plan défensif la bonne performance contre le PSG et que nous serons capables de nous créer plus d'occasions sur le plan offensif. Saint-Étienne a eu du mal à démarrer sa saison et vient de gagner son dernier match contre Metz (1-0). Il ne faut pas les sous-estimer et prendre le match sérieusement comme nous l'avons fait contre Paris.

 

Sur un plan personnel, comment te sens-tu ?

Très bien… Mieux depuis que je suis de retour sur le terrain après ma blessure. J'espère être épargnée par les pépins physiques cette saison. Je fais tout ce que je peux pour ne pas être blessée, après il y a aussi une part de chance. Disons que je fais tout pour ne pas revivre les saisons que j'ai vécues à ce niveau-là. Je travaille physiquement dans cette optique.

 

Malgré ton jeune âge, tu commences à faire partie des « anciennes » de l'effectif…

 J'entame ma huitième saison au club. On ne dirait pas comme ça, mais cela fait quand même pas mal de temps que je suis là. Je n'ai que 23 ans, je ne fais pas partie des plus « vieilles », mais en termes de nombre d'années de présence au club, c’est pas mal (sourires).

 

Tu es aussi connue pour ta grande timidité. Arrives-tu à plus t’extérioriser ?

Oui. Au-delà de mes années de présence au club, je pense que j'ai grandi et mûri aussi. Je me suis rendue compte que pour pouvoir s'imposer dans le sport, et spécialement à mon poste de gardienne, il faut savoir s'imposer justement et communiquer. Après, de là à dire que je suis une leader, il y a un pas que je ne franchirai pas.

 

En parlant de communication, as-tu appris le Suédois pour communiquer avec Linda Sembrant notamment qui évolue en charnière centrale…

Non, pas le Suédois (rires)… En anglais en revanche ça va. Elle commence à comprendre le Français aussi. On essaie aussi de discuter pas mal en dehors pour mieux se comprendre ensuite sur le terrain.

 

Quel regard portes-tu sur l'évolution de la section féminine depuis ton arrivée ?

La section s'est beaucoup professionnalisée, c'est sûr. Rien que quand on regarde les installations, ça n'a rien à voir. Au niveau du recrutement aussi, on voit très bien que les Présidents veulent vraiment faire quelque chose pour l'équipe féminine et donnent les moyens pour qu'on arrive à faire quelque chose de bien dans ce championnat.

 

Quels sont les objectifs pour cette saison ?

J'espère que nous aurons beaucoup de choses positives. En premier lieu que nous ne finirons pas 4e mais au minimum 3e, et pourquoi pas accrocher la 2e place ce qui serait vraiment bien pour le club. Disputer à nouveau la Ligue des Champions la saison prochaine récompenserait aussi les Présidents du fait qu'ils mettent pas mal de moyens dans cette équipe. Ce serait bien. Après, il reste aussi la Coupe de France… On sait que les Présidents y tiennent et que cette année marque les 40 ans du club donc ce serait vraiment sympa de bien réussir dans cette compétition et encore plus cette année.

 

Pour conclure, La Coupe du Monde se profile au Canada en fin de saison. On imagine que cet objectif est dans un petit coin de ta tête…

C'est forcément dans un coin de ma tête, sans pour autant que ce soit non plus trop en avant. Je pense d'abord à mon club, car c'est en fonction de ce travail en club et de mes performances avec le MHSC que je pourrais peut-être avoir l’opportunité de faire partie de cette aventure internationale.